19h | Écart
FATHERMOTHER — Kezia Waters et Jordan Brown (Chicago)
Louise Liliefeldt (Toronto)
Kim-Sanh Châu (Montréal)
Kezia Waters et Jordan Brown (Chicago) BLACK MOON
BLACK MOON est une installation-performance qui explore l’effondrement de l’espace et du temps dans un moment intime. En s’appuyant uniquement sur la sensation comme sens de l’orientation, les artistes naviguent dans l’intimité de divers espaces, allant de l’église noire de leurs ancêtres jusqu’à l’architecture de leur propre corps. Alors qu’iels composent avec leur amour l’un pour l’autre, iels doivent continuellement s’ajuster au monde extérieur pour l’intégrer dans les limites de leur relation. La fluidité, la multiplicité et la confiance radicale qui englobe leur amour sont entrevues comme des techniques pour naviguer sur les limites de la vie. BLACK MOON se demande comment créer de l’espace tout en le détruisant activement, et ce, dans un rituel de sombres possibilités.
Louise Liliefeldt (Toronto) Continental breakfast for dinner
Une galerie est le théâtre d’une série d’actions, de sons et de mouvements représentatifs des nombreuses harmonies et des myriades de tensions entre l’organique et l’inorganique. Respirant profondément et se déplaçant à travers la boite, la galerie s’agite étrangement, mi-humaine, mi-animale — et le corps performeur interagit avec elle, utilisant des objets et des images qui agissent comme des représentations des vastes distances de la migration, des impacts profonds du colonialisme, et de la longévité de l’exploitation et de l’oppression.
Kim-Sanh Châu (Montréal) Bleu néon
Dans un Vietnam lointain et fictionnel se croisent des échos de musique pop sur cassettes et de rap vietnamien actuel. Kim-Sanh Châu y traverse des états de corps générés par la présence de néons colorés. De ce bleu du soir qui se transforme en mauve : « bầu trời màu tím xẩm » ~ la traduction est incertaine. Les yeux fermés, ces néons la ramènent à la sensation de se trouver sur ses terres d’origine. Saïgon, comme beaucoup de villes sud-asiatiques, est marquée de ces lueurs vives. L’imaginaire et la mémoire corporelle voyagent sur une motocyclette Honda Dream II à travers un ciel dont la moiteur fouette le visage.
Cette création solo est performée intégralement à partir de la position du squat – une posture typiquement asiatique. Des enregistrements audios parsèment la chorégraphie, naviguant entre une nostalgie fantasmée, la perte de la langue et l’objectification sexuelle – tous trois largement vécus par les populations diasporiques asiatiques. En Asie du Sud-Est, le rap est actuellement très populaire – un médium nouveau, qui rend vocale une population très souvent silencieuse. Le rap est ici prière.
Atelier avec Andrew Tay — Le processus est une fête!
Qui a dit que la rigueur artistique doit être prise au sérieux? Dans l’atelier «Le processus est une fête!», le chorégraphe Andrew Tay propose un nouveau regard sur des situations potentiellement exigeantes. Celles-ci deviendront des expériences plaisantes afin de découvrir de nouvelles possibilités de mouvement. Les participant.e.s confronteront leurs attentes personnelles du travail et de la performance pour trouver du plaisir dans l’effort et la critique. Iels danseront, penseront et sueront ensemble. Chaque expérience visera la création d’un contexte permettant de faire émerger des stratégies et des outils créatifs. Tout le monde est invité à ce party/carnaval/potluck artistique!