Femme au front – Véronique Doucet
ArtisteVéronique Doucet |
Lieu / salleRouyn-NorandaMusée d'art de Rouyn-Noranda 221, avenue du Musée, Rouyn-Noranda Québec, Canada, J9X 4T5 819-762-6600 |
ArtisteVéronique Doucet |
Lieu / salleRouyn-NorandaMusée d'art de Rouyn-Noranda 221, avenue du Musée, Rouyn-Noranda Québec, Canada, J9X 4T5 819-762-6600 |
13 octobre 2023 au 14 janvier 2024
Lignes de faille, lignes de force
Un texte d’Hélène Bacquet
Depuis vingt-cinq ans, Véronique Doucet façonne une œuvre profondément influencée par sa relation au territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Si cette « région ressource » fournit un sujet à ses créations, elle leur imprime également une dynamique.
La pratique artistique de Véronique Doucet investit en effet les rapports de force politiques et socio-économiques propres à un espace sur lequel tentent de cohabiter activité industrielle, occupation humaine et protection de l’environnement.
Par le langage artistique, Véronique Doucet souligne les frictions provoquées par ces conflits d’usage. L’artiste se saisit des forces économiques et politiques qui sculptent le paysage en réponse aux exigences du marché, elle les condense et en révèle la stérilité. Mue par un militantisme écologiste affirmé, elle ne se contente pas de dénoncer. Elle fait aussi le choix d’éduquer et de réparer.
Les créations de Véronique Doucet soulèvent également la question de la valeur. Lorsque la nature est une ressource, quelle valeur a la vie qui la peuple? Dans l’œuvre de Véronique Doucet, on trouve des êtres vivants, parfois empoisonnés, ainsi que des corps inanimés, tantôt valorisés économiquement, tantôt jetés aux ordures. À travers la création, Véronique Doucet se propose de réinsuffler de la valeur, du sens – peut-être même une forme de vie – à ce que les lois économiques avaient relégué au rang de résidu.
En outre, ses œuvres, ses manœuvres et ses performances questionnent la notion même de nature. À la pensée cartésienne, qui définit l’homme comme « maître et possesseur de la nature », Véronique Doucet oppose une approche spirituelle fondée sur l’interrelation des humains et des non-humains. Dans une région ressource, la nature ne peut se concevoir que comme un réservoir de biens ayant un potentiel d’exploitation. L’artiste, portée par un engagement écoféministe, remet en cause les discours légitimant cet usage de la nature en leur opposant une vision sacrée du vivant. Cette dimension spirituelle offre aussi la possibilité d’une guérison.
À la lumière de vingt-cinq années de création, cette exposition propose un parcours menant des lignes de faille d’un territoire clivé par des usages antagonistes de la nature aux lignes de force d’une œuvre assumant sa volonté d’agir sur le réel.
Cout | Contribution volontaire |
Heures d'ouverture | Du 1er juin au 31 aout Tous les jours : 11 h – 17 h Mercredi et jeudi : 11 h – 19 h Du 1er septembre au 31 mai Lundi : fermé Mardi au dimanche, lundis fériés : 11 h – 17 h |
Contact |
Jean-Jacques Lachapelle 819-762-6600 jjlachapelle@museema.org |
Liens |
Consulter le site Web de l'événement |
Du 13 octobre 2023 au 14 janvier 2024