Shirley Rivet

Présentation

Peintre coloriste, formée à l'atelier de Francine Labelle à Montréal de 2003 à 2005, j’ai réalisé plusieurs expositions en solo et participé à différentes collectives, tant en Abitibi qu'à Montréal. Mon approche passe d'abord par la couleur. Intuitive, je me laisse guider par l’émotion du moment face à la toile blanche. Je vis au bord du lac Preissac en Abitibi, où je me consacre à la peinture et à l’écriture depuis 2005.

Féministe affranchie, j’ai publié un premier essai en 1988, « Sans risque ni péril : plaidoyer pour l’accouchement à la maison », aux Éditions du remue-ménage. Plus récemment, en 2021, j’ai écrit l’essai « Un cadeau d’anniversaire », publié dans le recueil Libérer la culotte.

Démarche artistique

Mon approche de la peinture est fondamentalement intuitive. Peintre coloriste, je me laisse guider par les couleurs que j’approfondis dans l’exploration de l’ombre et de la lumière, mais également dans l’esprit de la couleur en soi, celle qui me guide et éveille mes sens. D’abord la couleur ; puis le tableau. Les couleurs font naître l’œuvre et mon plus grand défi est de m’abandonner à leur mouvement, à leur danse. Que ma peinture soit portrait, nature morte, imaginaire ou aquarelle, toujours elle ose.
Guidée par mon appétit de vivre et de liberté, je touche à la félicité de peindre, à la stupéfaction de découvrir ce que je porte en moi. Je peins à partir de mon imaginaire, sans motif dessiné au préalable, sans idée préconçue. Juste ma palette, la toile et moi. Je fixe d’abord une toile vierge au mur . Le format varie selon le sentiment qui m’habite. Je prépare ensuite les couleurs et je me réfugie à l’intérieur de moi-même pour laisser libre cours à celles qui habilleront la toile. Dans un premier temps, j’étale quatre ou cinq grands espaces de couleur et je recommence une deuxième et une troisième fois. Puis la toile prend vie. Je me laisse happer par ces découvertes, qui m’inspirent, me surprennent, me défient. Il faut souvent plusieurs heures d’exploration avant que l’œuvre se matérialise.
Je peins d’abord et avant tout pour le plaisir, pour la surprise de la création, pour la magie des couleurs et par besoin de me dépasser. Toutefois, derrière cette spontanéité du geste libre et intrépide, se cache une traversée des peurs, des résistances ou des doutes qui accompagnent tout processus de création pour permettre à l’invisible, à l’insaisissable de transmuter sur la toile. Habituellement, la patience, le regard scrutateur et un accès de colère me sortent de ce magma de découragement, d’impuissance, de jugements négatifs, d’incertitudes. À grands coups de pinceaux, je recommence. Il m’arrive parfois de tourner la toile, le haut devenant le bas… l’horizontal, le vertical, et tout à coup… tout s’équilibre.
Je peins à l’acrylique. Un médium qui me convient parfaitement. Je suis impatiente et rapide, mon geste est ample. Je peux sans retard revenir sur ma forme, changer la couleur ; et même avoir l’audace de tout recommencer. Je peins « la tache », sans nommer l’objet de mon observation, (un nez dans un portrait, une pomme dans une nature morte) permettant ainsi au lobe droit de mon cerveau et à mon œil de voir des formes, des couleurs, des creux, des bosses, des ombres et des lumières. Peindre des natures mortes, des modèles vivants et des autoportraits m’ancrent dans la réalité. Mon excitation est au zénith lorsque le pinceau se remplit de peinture, mon œil est en constant déplacement, volant du modèle à la toile et de la toile au modèle.
À la différence de la nature morte, qui est en dehors de moi, ma pratique de l’autoportrait est en fait une relation d’intimité avec moi-même. Il y a dans cette intimité une pudeur à dépasser. C’est un véritable exercice d’abandon.
Pour poursuivre ma passion de la couleur, je crée des collages. Je colle à partir de papiers que j’ai peints et texturés. Gestuelle plus posée, plus lente où je sélectionne dans un premier temps les papiers qui attirent mon œil. Puis je choisis celui qui captive mon attention et je le colle sur le support (toile ou bois). Je pars ensuite à la recherche de la couleur qui fera vibrer les autres.

Expérience

Expositions en solo

2023 « Couleurs ensorceleuses » Station 55+ , Amos

2019 « OH! en couleurs » Galerie 2456, rue Beaubien, Montréal

2011 « All’Italia » Atelier de l’artiste, Preissac

2010 « Imaginarium » Atelier de l’artiste, Preissac

2007 « Plaisirs d’automne » Atelier de l’artiste , Preissac

2006 Exposition corporative, Salon de coiffure Tête à tête, Amos, Québec
Expositions en duo

2015 Exposition en duo Galerie Carte Blanche, «Tandem» Montréal, Québec

Expositions collectives

2009 Palais des arts, exposition collective « Brut et fragile », Amos

2007 Exposition collective annuelle, Centre communautaire, Rapide-Danseur, Abitibi /Artiste invitée / Peinture en direct

2008 Artiste invitée par le Festival de danse « Angle–Mort » pour peindre en direct sur une Chorégraphie, Val d’Or

Publications

2021 Un cadeau d’anniversaire, essai publié dans le recueil Libérer la culotte, sous la direction de Geneviève Morand et Natalie-Ann Roy, Éditions du Remue-Ménage, 240 p.
1988 Sans risque ni péril : plaidoyer pour l’accouchement à la maison, Éditions du Remue-Ménage, 232 p.

Depuis 2007, Vice-présidente – Club Preissac d’Art en Or, collectif d’artistes multidisciplinaires.

Animation d’ateliers de collage sur bois et de confection de cartes de souhaits.

Vente de cartes de souhaits dans divers points de vente à Montréal et en Abitibi.

Formation

2003 – 2005 Atelier de Francine Labelle, artiste peintre, Montréal

Couleurs, dessin, peinture d’observation et imaginaire / 400 heures de cours et ateliers

Associations professionnelles

RAAV

Dernière mise à jour

1 mars 2024