LE CENTRE D’EXPOSITION D’AMOS INAUGURE SA PROGRAMMATION 2022
© Caroline Hayeur et D. Kimm
Source
Marianne Trudel
Centre d'exposition d'Amos
C’est sous le signe de la danse que le Centre d’exposition d’Amos amorce sa programmation 2022 par la présentation des deux premières expositions qui la compose le vendredi 21 janvier à 17 h en présence des artistes. Nous appliquons les mesures préventives/COVID notamment la désinfection des mains, la distanciation et le port du masque.
ABRAZO – installation photographique et vidéo de CAROLINE HAYEUR et D. KIMM
ABRAZO est une exposition réalisée par la photographe Caroline Hayeur et l’artiste interdisciplinaire D. Kimm. L’une capte les mouvements et les atmosphères, l’autre a dansé le tango pendant plusieurs années. La relation complice qu’elles ont tissée avec la communauté du tango permet de présenter une rencontre intimiste avec les danseurs, au-delà des clichés. Caroline Hayeur et D. Kimm abordent ici le tango en tant que danse sociale et lieu de confluence pour des passionnés issus de divers milieux, différentes générations et classes sociales. Les dimensions de spectacle, de concours, et de performance, et l’aspect historique de cette danse sont délibérément mis de côté. Le thème de l’abrazo permet une réflexion sur les codes sociaux, la fragilité, le rapport aux normes, l’appropriation identitaire Queer, la représentation — mise en scène de soi ou du « nous ». L’exposition regroupe des images prises dans les milongas de Montréal et de Buenos Aires. Le public est ainsi plongé dans l’univers du tango, vivant une expérience inédite et chaleureuse alliant les nouvelles technologies, l’image documentaire et l’émotion.
Ce projet a bénéficié du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Active depuis 1987, D. Kimm est connue comme une artiste interdisciplinaire avant-gardiste et audacieuse qui présente des productions hors-norme. Elle a publié quatre recueils poétiques, dont La Suite mongole. Elle a produit le disque Le Silence des hommes, en collaboration avec le guitariste Bernard Falaise. Son duo de performance et musique électronique Mankind (avec Alexis O’Hara) a produit le disque Ice Machine. Elle a aussi réalisé trois courts métrages, dont Mlle Clara dompteuse de lapins, en collaboration avec Brigitte Henry. Elle a présenté de nombreux spectacles poétiques dont La Mariée perpétuelle. Son premier spectacle jeune public, Comment j’ai appris à parler aux oiseaux, a été présenté au festival Les Coups de théâtre, au Festival Petits Bonheurs, au Centre national des arts à Ottawa et en tournée dans les Maisons de la culture de Montréal. D. Kimm est la directrice générale et artistique de la compagnie Les Filles électriques qu’elle a fondée en 2001. Elle a dirigé le Festival Voix d’Amériques (2002 à 2011) et dirige le Festival Phénomena depuis 2012.
Résolument optimiste, marquée par une expérience de terrain depuis le début des années 90, Caroline Hayeur explore les questions du corps social : convivialité, partage et différences. Sa quête est celle des lieux et des formes de socialisation dans la lignée du documentaire et du portrait humaniste. Elle soude certaines relations en provoquant ou en mettant en relief des situations de proximité. Le corps en mouvement est un des motifs récurrents dans ses séries photographiques : Rituel festif — Portraits de la scène rave à Montréal (1997), Tanz Party (2002), Amalgat – Danse, traditions et autres spiritualités (2007). Le corpus photographique ADOLAND a été présenté dans plusieurs lieux de diffusion au Québec depuis 2014 dont ici au Centre d’exposition d’Amos.
HABITER LE MOUVEMENT — UN RÉCIT EN DIX CHAPITRES
Béatriz Mediavilla
Cinéaste et professeur de cinéma, Béatriz Mediavilla danse depuis son jeune âge et en fait le sujet de prédilection de ses films. Le mouvement est au cœur de mon questionnement parce qu’il est éphémère et meurt simultanément à sa naissance. Le cinéma permet d’en garder la trace et la danse inévitablement liée au mouvement (et forcément à son absence) en est la matière première. L’exposition présente une partie de l’œuvre cinématographique de l’artiste et plus précisément le film Habiter le mouvement — un récit en dix chapitres qui suit le chorégraphe Thierry Thieu Niang alors qu’il donne des ateliers de danse à des non-danseurs. Un film qui s’est démarqué à l’international, récipiendaire notamment du Prix de la danse de Montréal — Découverte 2021 et du Prix Meilleure œuvre canadienne au Festival international des films sur l’art, Montréal.
Artiste multidisciplinaire et cinéaste indépendante, Béatriz Mediavilla est née en 1972 à Rouyn-Noranda, où elle demeure toujours. Détentrice d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études cinématographiques, elle enseigne le cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Outre la sélection des œuvres présentées dans cette exposition, elle a notamment réalisé l’ouvrage collectif multidisciplinaire Ce qu’il en reste : dialogue artistique sur la mort (2009) que le Centre d’exposition d’Amos a d’ailleurs accueilli. Elle a aussi publié Des Espagnols à Palmarolle dans Nouvelles Explorations (2010) et dans Contes, légendes et récits de l’Abitibi-Témiscamingue (2011) de même qu’Entre les heures dans Rouyn-Noranda Littéraire (2013).
VISITE SÉCURITAIRE
La visite des expositions se fait dans le respect des mesures de prévention COVID-19 requises en nos lieux:
- Exclusion des personnes symptomatiques;
- Port du couvre-visage obligatoire;
- Distanciation physique entre les personnes;
- Lavage des mains — entrée et sortie;
- L’étiquette respiratoire;
- Mesures d’hygiène accrues avec le matériel, équipements et surfaces fréquemment touchées.
La présentation de ces expositions se prolongera jusqu’au 20 mars 2022 selon l’horaire suivant :
Mardi-mercredi de 13 h à 17 h 30
Jeudi-vendredi de 13 h à 17 h 30 et de 18 h 30 à 20 h 30
Samedi de 10 h à 12 h et 13 h à 17 h
Dimanche de 13 h à 17 h
Entrée libre
Peut-être sujet à changement sans préavis en raison de la situation évolutive de la COVID
Le Centre d’exposition d’Amos est une institution muséale agréée par le gouvernement du Québec et qui bénéficie du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.