Réouverture du Centre d'exposition d'Amos dès le 16 juin
© Musée des cultures du monde
Source
Marianne Trudel
Centre d'exposition d'Amos
Réouverture du Centre d’exposition d’Amos à partir du 16 juin permettant l’accès aux expositions:
L’ARCHE DE NOÉ SELON CLAUDE LAFORTUNE
Itinérante du Musée des cultures du monde
DILUVIO – installation numérique de MYRIAM LAMBERT
HORS SENTIERS – collective de la Société des arts Harricana
Amos, le 4 juin 2020 – C’est avec grand plaisir que le Centre d’exposition d’Amos reprendra ses activités de diffusion publique des expositions à compter du 16 juin prochain tout en considérant un horaire différent et bien sûr l’application de mesures préventives dans le contexte de la COVID-19. notamment les visiteurs devront respecter la distanciation sociale lors de leur visite. Jusqu’à nouvel ordre, les vernissages et toutes autres activités favorisant le rassemblement sont interdits. Les expositions ont été modifiées en partie pour répondre aux mesures préventives telles que le retrait des zones d’expérimentation.
On pourra ainsi voir deux expositions qui attendaient patiemment d’être révélées au public depuis mars et une toute nouvelle qui vient d’être installée.
DILUVIO – installation numérique de Myriam Lambert
Exposition présentée jusqu’au 1er aout 2020
Depuis une dizaine d’années, Myriam Lambert développe une œuvre plastique multiforme qui remet en perspective, de manière poétique et impliquée, la mémoire et l’identité des lieux et des personnes que cette artiste a rencontrées lors de ses nombreuses résidences et expériences. Pour son exposition à Amos, l’artiste propose deux installations toujours selon cette même démarche.
Après de nombreux entretiens avec les résidents de San Rafael (Veracruz, Mexique), Lambert a réalisé que la mémoire collective du village était étroitement liée aux inondations presque annuelles affectant la communauté. Diluvio s’offre ainsi comme une offrande votive en sculptures, en lumière et en son. Lambert a décidé de traduire de manière artistique ce capital-mnémotechnique émotionnel de la population de San Rafael. Œuvre immersive placide, malgré les propos qu’elle évoque, c’est en douceur — sans toutefois être rassurante — que l’œuvre Diluvio invite à réfléchir sur les résultats du dérèglement climatique planétaire.
Pipeline est quant à elle une installation créée lors d’une résidence à Genève et diffusée une première fois au festival City Sonic en Belgique. Ici un des lieux ayant marqué l’identité collective des Genevois est le lac Léman et son eau venant de l’ère glaciaire. Ses recherches sur le lac l’ont menée à réfléchir sur la fonte des glaces des pôles. À son arrivée à Genève, elle découvre l’icône de la ville; le jet d’eau, véritable emblème évoquant pour elle un puits de pétrole qui vient d’éclore. Cette œuvre est aussi une réaction face à la volonté du gouvernement canadien d’implanter un oléoduc d’un océan à l’autre du pays.
Ces deux œuvres sont maintenant dans les fiches pédagogiques sur une démarche écologiquement engagée de l’UQAT.
Myriam Lambert est originaire d’Authier, en Abitibi. Elle détient une Maîtrise et un Baccalauréat en Arts visuels de l’Université Laval. Ses réalisations découlant de résidences d’artistes ont notamment été présentées dans d’ex-camps de concentration argentins, d’ex-pénitenciers costaricains, sur le parvis d’une église et à l’intérieur d’une autre au Québec et au Mexique, dans un parc à résidus miniers à Rouyn-Noranda, etc. Elle a cofondé Exmuro Arts publics, un organisme de diffusion des arts dans l’espace public. Elle a aussi été conférencière et membre de jurys pour plusieurs centres d’artistes de Québec et au Conseil des arts du Canada, animatrice d’ateliers et professeure invitée au Musée national des beaux-arts du Québec. Elle vit à Québec où elle est à la direction générale de l’association de création et de diffusion sonore et électronique Avatar.
L’ARCHE DE NOÉ selon Claude Lafortune- une exposition itinérante du Musée des cultures du monde
Exposition présentée jusqu’au 22 aout 2020
Le grand déluge est un des sujets bibliques qui se retrouve dans différentes traditions religieuses. Produite par le Musée des cultures du monde de Nicolet, cette exposition nous plonge dans l’univers de Claude Lafortune, artiste bien connu derrière la populaire émission télévisée L’Évangile en papier. Par l’entremise d’une vingtaine sculptures de papiers, aussi fascinantes les unes des autres, Claude Lafortune raconte, à sa manière, ce mythe célèbre qu’est l’Arche de Noé. Découvrez cette histoire millénaire sur un mode poétique et ludique tout en réfléchissant aux grandes questions soulevées par le récit. Les œuvres regroupées dans cette exposition sont possiblement parmi les dernières qui furent réalisées par l’artiste puisque, rappelons-le, Claude Lafortune est décédé tout récemment des suites de la COVID-19. Il avait 83 ans. C’est d’autant plus un privilège de recevoir cette exposition qui saura sans nul doute ravir petits et grands.
Diplômé de l’École des beaux-arts de Montréal en 1961, Claude Lafortune collabore à plusieurs projets de graphisme et de conception de décors avant de décrocher en 1975 son premier projet d’envergure qui l’immortalisera à jamais dans l’imaginaire des jeunes Québécois; L’évangile en papier. Il animera par la suite l’émission télévisée Parcelles de soleil jusqu’en 2000. C’est également lui qui participe à la création des décors des émissions La souris verte, Sol et Gobelet et La Ribouldingue. Il concevra des spectacles autour de Noël, de Don Quichotte et du Petit Prince, en plus de signer des décors pour le théâtre et le cinéma (IXE-13, c’est lui!). On lui doit de nombreux albums jeunesse illustrés, nés notamment d’une collaboration historique avec Henriette Major. C’est sous sa responsabilité en 1981 que s’orchestre le visuel du défilé de la St-Jean. Ses sculptures de papier demeurent l’attrait principal de toutes ses réalisations; d’ailleurs deux expositions distinctes sur son œuvre, circulent actuellement au Québec dont L’Arche de Noé. En 2018, le Lieutenant-gouverneur du Québec lui décerne la médaille d’or. En 2019, l’Université du Québec à Montréal lui décerne un doctorat honoris causa.
Cette exposition a bénéficié du soutien financier du Gouvernement du Canada, du ministère de la Culture et des Communications du Québec et de la Ville de Nicolet.
HORS SENTIERS – collective de la Société des arts Harricana
Exposition présentée jusqu’au 22 aout 2020
Depuis plusieurs années, nous dédions un espace exposition à des gens de la MRC d’Abitibi, alors que la Société des arts Harricana en assure l’organisation. À différents niveaux de pratique de leur art, les participants, pour la très grande majorité, s’adonnent aux arts visuels comme loisirs, pour le plaisir bien sûr, mais souvent avec grande passion. En 2020, les participants ont été conviés à travailler sur le thème Hors sentiers les invitant à sortir de leur zone de confort et s’aventurer dans de nouvelles trajectoires de création. Les participants sont : Ginette Bertrand, Rollande Brochu Larouche, Monique Châteauvert, Luc Chevrier, Céline Gagnon, Brigitte Grégoire, Marie Grondin, Anne-Marie Jutras, Mélissa Labrecque, Huguette Lachapelle, Isabelle Langevin, Carole Larochelle, Joane Lavoie, Josée Letendre, France Massicotte, Nancy Morin, Diane Roy, Noëlla St-Laurent.
Ces expositions sont présentées selon l’horaire modifié suivant, et ce jusqu’à nouvel ordre:
Mardi – jeudi – samedi de 10 h à 12 h et 13 h à 18 h
Mercredi et vendredi de 13 h à 18 h
Entrée libre
Le Centre d’exposition d’Amos est une institution muséale agréée par le gouvernement du Québec et qui bénéficie du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
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