30 mai 2018

Deux nouvelles expositions dès le 21 juin au Centre d'exposition d'Amos

Source

Marianne Trudel
Centre d'exposition d'Aos

  • Téléphone

    819-732-6070

  • Courriel

    exposition@ville.amos.qc.ca

À compter du 21 juin, le Centre d’exposition d’Amos présente deux nouvelles expositions:

• Des buttes et de la sculpture – JOANNE POITRAS
• Je ne voulais pas marcher sur un ours – STÉPHANIE MATTE

Amos, le 28 mai 2018 – Deux nouvelles expositions sont présentées au Centre d’exposition d’Amos lors d’un vernissage tout spécial qui aura lieu le jeudi 21 juin à 17 h, et ce, en présence des artistes Joanne Poitras et Stéphanie Matte. Festif et convivial, nous profiterons de ce vernissage pour souligner des activités dans le cadre de notre 50e anniversaire; dévoilement officiel des œuvres de Renée Carrier et Brigitte Toutant peintes à l’extérieur sur le bâtiment de la Maison de la culture, mais également pour faire un clin d’œil commémoratif en lien avec le 3e Symposium en arts visuels tenu à Amos en 1997. Bienvenue à tous, et tout particulièrement, à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de cet événement qui demeure majeur dans l’histoire du Centre d’exposition d’Amos!

Dans la grande salle jusqu’au 2 septembre – DES BUTTES ET DE LA SCULPTURE

En 1997, dans le cadre du 3e Symposium en arts visuels de l’Abitibi-Témiscamingue tenu à Amos, Joanne Poitras y présentait La montagne, une œuvre qui prenait place sur le site de la marina actuelle; un amoncellement de sable et de quelques 750 pierres de schiste en provenance du Témiscamingue (et qui se sont multipliées à leur arrivée à Amos), ficelées de fils multicolores utilisés en téléphonie noués à la façon des quipus (inca), le tout appelant à la communication. Son site deviendra l’un des plus animés alors qu’elle invitait les gens à graver personnellement les pierres placées par la suite sur sa pyramide. Ce fut l’amorce d’une démarche qui se poursuit depuis maintenant plus de 20 ans. Partant des notions de territoire, d’équilibre et d’altérité, Joanne Poitras développe des dispositifs qui sollicitent et engagent la perception du spectateur. Depuis plusieurs années, elle organise sous forme de buttes, différentes matières cueillies et transformées : des pierres, des feuilles, des quenouilles, des scories enveloppées de feuilles d’or, des artefacts fabriqués, inspirés de modèles historiques issus de plusieurs cultures, certaines travesties, certaines éclatées au cours du processus de cuisson. L’installation évoque des organisations serrées, harmonisées par le mouvement d’élévation de l’ensemble et la disposition accrocheuse des pièces. Les liens entretenus avec le feu, la terre, les plantes, les pierres, l’argile créent, affirment et rendent durable l’identité au risque de la faire disparaître. L’artiste interroge l’œuvre et le rapport que l’on entretient avec elle. L’ensemble présente un aspect symbolique et souvent rituel.

Le Centre d’exposition d’Amos est doublement heureux d’accueillir cette artiste dans ce projet d’exposition d’abord parce qu’il permet de faire la commémoration d’un d’événement majeur dans l’histoire du Centre d’exposition qui célèbre cette année ses 50 ans. Mais également de contribuer à la diffusion d’une exposition qui s’apparente à une certaine rétrospective présentant des œuvres majeures du volet sculptural et installatif de son travail, échelonnées sur une longue période. De par l’ampleur et l’intensité de son travail, Joanne Poitras demeure une artiste significative pour la région. Une publication accompagnera l’exposition, il s’agira d’une première publication consacrée au travail d’ensemble de cette artiste auquel le Centre d’exposition est fier de collaborer.

À quelques occasions au cours de l’été, Joanne Poitras procédera à la cuisson sur feu de bois de pièces en argile; ce sera un moment privilégié de rencontre avec le public. Elle sera une artiste invitée de CAMP’ART afin de créer avec les jeunes participants. On la retrouvera également au Refuge Pageau pour une animation prenant appui sur de l’argile de la région.

Joanne Poitras est originaire du Témiscamingue et vit à Rouyn-Noranda. Elle détient une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (2005). Elle a à son actif plus d’une centaine d’expositions individuelles et collectives tant au Québec, au Canada qu’à l’étranger. Artiste fondatrice de l’Atelier Les Mille Feuilles, initiatrice de la Biennale internationale d’art miniature de Ville-Marie, plusieurs fois boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec, récipiendaire de plusieurs prix, elle a réalisé plusieurs œuvres publiques et s’est associée au cours des ans à de nombreux événements artistiques. Elle a enseigné les arts à tous les niveaux académiques. Depuis 2008, elle donne des charges de cours en arts plastiques et peinture à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

Dans les petites salles jusqu’au 29 juillet – JE NE VOULAIS PAS MARCHER SUR UN OURS

Originaire de l’Abitibi, Stéphanie Matte demeure une nomade dans l’âme et en constante ouverture sur le monde où elle puise sa matière à partir de laquelle elle crée. L’artiste s’intéresse à la construction identitaire d’un lieu, d’un territoire. Un premier volet de cette exposition présente de petites œuvres sur papier, représentant des objets et espaces sculpturaux prenant pour points de départ des témoignages de diverses personnes à propos de paysages pour lesquels elles ressentent un profond attachement. L’expérience du beau ou du sublime est souvent considérée, par la personne qui la vit, comme un privilège. Et c’est aussi comme tel que l’artiste perçoit le fait que ces gens en partagent avec elle le récit : un moment privilégié. Le second volet de l’exposition invite le visiteur à témoigner d’un lieu qu’il affectionne donnant ainsi à l’artiste de nouvelles matières à créer pour la suite du projet.

Ce travail de traduction de récits d’autrui en objets sculpturaux dessinés et en sculptures de papier pourrait être comparé au travail d’un traducteur qui devrait traduire un texte entre deux langues qui ne comportent peu ou pas de mots au sens commun. Ce processus de traduction imparfaite donnera un caractère ludique aux œuvres que je créerai à partir des récits : les erreurs d’interprétation et les choix de représentation que je ferai génèreront de nouveaux paysages tout à fait étrangers au paysage initial perçu par mon interlocuteur. Ce projet sera aussi pour moi l’occasion de réfléchir à l’idée de la cartographie subjective et aléatoire : le recueil de récits de mon projet sera en quelque sorte un guide touristique de lieux qui ne génèrent pas nécessairement de signification pour le touriste, mais qui est plus un amalgame de lieux significatifs pour les habitants d’une région. Le recueil de récits agira comme un fil conducteur qui fait découvrir une région par le biais d’une connaissance plus intime de ces lieux par ces habitants.

Stéphanie Matte vit et travaille à Québec. Elle a complété en 2007 un baccalauréat en arts visuels à l’Université Laval, avec profil international à L’École supérieure des beaux-arts de Marseille. Elle est actuellement étudiante à la maitrise en arts visuels à l’Université Laval depuis septembre 2017. Elle cumule déjà un nombre intéressant de projets d’exposition individuelle et collective au Québec, en France et au Brésil. En région, l’Écart l’a accueilli en 2013. Elle a bénéficié du soutien du CALQ à plusieurs reprises pour différents projets de recherche et de création de même que pour le présent projet; ainsi que du support de la SODEC en 2013 et de Première Ovation en 2017 et 2018. À l’été 2017, elle a participé au programme de résidences d’artistes du centre Est-Nord-Est. Elle est membre active du centre d’artistes Engramme à Québec.

Prendre note que pour une accessibilité accrue en saison estivale, nous prolongeons nos heures d’ouverture tous les mardis de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 h. Les expositions sont ainsi accessibles selon l’horaire suivant
Mardi au vendredi, de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 h
Samedi et dimanche, de 13 h à 17 h.
Prendre note que le Centre d’exposition sera fermé le 24 juin
Entrée libre

Le Centre d’exposition d’Amos bénéficie du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec

-30-

Site Web
Communiqué