15 janvier 2024

LES THÉMES DE LA MISOGYNIE ET DU « MANSPLANNING » SERONT ABORDÉS DANS LA COMÉDIE NOIRE ULSTER AMERICAN !

Source

Maryann Vézina
Agora des Arts

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Le samedi 20 janvier à 20h, l’Agora des Arts présentera le spectacle Ulster American, une création de La manufacture mettant en vedette Vincent Leclerc, Frédéric Blanchette et Lauren Hartley. Le texte de l’auteur irlandais David Ireland met en lumière les ravages que peuvent générer les égos surdimensionnés, ainsi que le phénomène du « mansplaining » et du féminisme de façade – celui qu’on adopte par pur opportunisme.

PRÉSENTATION
Une dramaturge irlandaise montante, un acteur vedette d’Hollywood et un metteur en scène anglais bien établi sont réunis pour la création, à Londres, d’une pièce attendue. Mais leur première rencontre, à l’aube des répétitions, ne se déroule pas exactement comme prévu… chacun ayant une vision différente et bien arrêtée des enjeux abordés dans la pièce. Jusqu’où tout ce beau monde est-il prêt à aller pour obtenir gain de cause?
Savoureuse comédie noire aux dialogues habilement ciselés, Ulster American aborde l’épineuse question de l’identité culturelle, mais aussi l’ambition dévorante qui balaie tout sur son passage.

MOT DU METTEUR EN SCÈNE, MAXIME DENOMMÉE
Huis clos à trois personnages, Ulster American présente un metteur en scène et directeur artistique britannique, qui dirige un petit théâtre londonien mais rêve de diriger le théâtre National. Un acteur américain oscarisé, membre des alcooliques anonymes et dont la carrière est sur le déclin. Une jeune autrice irlandaise prometteuse et prête à tout pour faire sa place dans un monde d’hommes. L’action se situe à la veille de la première répétition. Vous vous êtes déjà fait une idée des personnages, n’est-ce pas ?
C’est exactement ce dont parle la pièce : comment nous collons des étiquettes sur les gens par rapport à ce que nous connaissons, parce que ça nous rassure. Mais quand la réalité diffère de l’idée qu’on s’était faite au départ, plutôt que d’être curieux et de s’ouvrir à la différence, on la refuse et on tente de changer cette réalité. Ainsi, quand le personnage de Jay, ayant accepté le rôle pour se rapprocher de ses ancêtres irlandais catholiques (alors qu’il n’a jamais mis les pieds en Irlande), réalise que l’autrice et son personnage ne sont pas Irlandais mais se considèrent comme Britanniques et sont protestants, il va se braquer, allant jusqu’à dire à Ruth de changer sa pièce.
Donc, oui, c’est une pièce sur l’identité. Mais comme l’auteur a créé un personnage féminin pour incarner son alter ego, on ouvre également sur les injustices de genre. Parce que la pièce est aussi une bonne dose de «mecsplication ».
Aujourd’hui, il est important de rire des angles morts du patriarcat, mais, au final, ça demeure un rire « jaune ». Puisque, encore une fois, nous pointons rapidement les autres du doigt, mais c’est souvent soi-même que l’on reconnaît sur scène.

MOT DU DIRECTEUR ARTISTIQUE DE L’AGORA DES ARTS
« Face aux changements et à l’évolution de notre époque, nous devons nous questionner sur nos agissements et nos jugements. Sommes-nous à mi-chemin entre nos paroles et nos gestes, entre notre tolérance et notre mépris, entre : « je ne suis pas misogyne, mais… »? Cette pièce propose une réflexion intéressante sur ce que nous pensons être et ce que nous sommes réellement. C’est en quelque sorte un bon examen de conscience. » – Adam Faucher

CRÉDITS
Texte | David Ireland
Traduction | François Archambault
Mise en scène | Maxime Denommée
Avec | Frédéric Blanchette, Lauren Hartley et Vincent Leclerc
Assistance à la mise en scène | Ariane Lamarre
Décor | Olivier Landreville
Costumes | Estelle Charron
Lumières | André Rioux
Musique | Éric Forget

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