8 juin 2023
NIN et PoW WoW au Centre d'exposition d'Amos dès le 16 juin
© Marie-Raphaëlle LeBlond
Source
Marianne Trudel
Centre d'exposition d'Amos
Dès le 16 juin à 17 h, le Centre d’exposition d’Amos vous présente
NIN — une exposition qui honore la langue anicinabe produite par Minwashin
PoW WoW — installation de Dominic Lafontaine
C’est avec grand plaisir que le Centre d’exposition d’Amos convie le public au vernissage de ces deux expositions, le vendredi 16 juin à 17 h, et ce en présence de M. Richard Ejinagosi Kistabish président de Minwashin, de M. Sébastien D’Astous, maire de la Ville d’Amos et de l’artiste Dominic Lafontaine.
NIN — DANS LA GRANDE SALLE
En cette Décennie internationale des langues autochtones, l’exposition NIN, produite par l’organisme culturel Minwashin, se veut un lieu de rencontre et de réflexion sur l’enjeu de la revitalisation de la langue anicinabe.
NIN est une exposition nomade qui a été conçue dans un souci de partage de la vision du monde des Anicinabek, et afin de susciter l’intérêt et la fierté des jeunes anicinabek envers leur identité, leur langue et leur héritage ancestral.
NIN signifie Je suis. Ainsi, l’exposition se compose de cinq zones thématiques qui permettront aux visiteurs d’aborder certains aspects en lien avec l’histoire des Anicinabek, leur relation au territoire ainsi que leur vision du monde à travers la langue — l’anicinabemowin, qui constitue le pilier de la transmission des savoirs.
Officiellement fondé en 2017, Minwashin est un organisme culturel sans but lucratif qui a pour mission de soutenir, de développer et de célébrer les arts, la langue et la culture anicinabe.
INSTALLATIONS DE DOMINIC LAFONTAINE — DANS LES DEUX PETITES SALLES
PoW WoW est une installation lumineuse qui explore le spirituel par l’entremise de la manipulation et du réarrangement d’objets quotidiens où des jeux de lumières et de lentilles photographiques créent des effets translucides et poétiques. L’artiste emprunte des formes de symboles religieux, telle la croix ou le perlage anishnabe, et tente de trouver l’éternel dans le temporel, et d’élever le banal au niveau du spirituel.
Une seconde installation vient s’ajouter à cette exposition, La ville de Tolédère aime ses enfants. Entamée durant une mini-résidence pour la Journée de la Vérité et la Réconciliation à L’Espace LAB O de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, cette installation nous convie à une expérience artistique audacieuse, croisant la puissance des nouveaux outils de génération de données issues de l’intelligence artificielle à une exploration qui met en lumière l’aisance avec laquelle il est possible de créer de fausses identités et cultures dans l’univers virtuel.
Ayant recours à des générateurs d’images et de textes qui utilisent l’intelligence artificielle, l’artiste nous propose d’explorer l’histoire de la ville fictive de Tolédère en Abitibi. Ce projet d’art numérique narratif brouille totalement les frontières du réel et du fictionnel en nous plongeant avec ironie et confusion dans le récit totalement inventé de cette ville et de ses habitants. On pourra notamment y découvrir l’histoire farfelue et plausible du festival jeunesse de Tolédère. À la fois probable et improbable, l’histoire de Tolédère joue de la confusion permise par le degré de réalisme généré par l’intelligence artificielle et de l’absurdité qui peut néanmoins en résulter.
Dominic Lafontaine est un artiste contemporain anicinabe, gradué en arts visuels de l’Université d’Ottawa, connu pour ses œuvres au style et au propos audacieux. Il explore les notions d’identité et d’appartenance culturelle, lesquelles font écho à sa propre expérience de vie. Né d’un père de Rouyn-Noranda et d’une mère anicinabe de Timiskaming First Nation, Dominic a tôt fait d’observer et de mesurer l’importance de ces sujets dans l’engrenage de notre société. En utilisant l’humour et l’absurde comme agents de liaison, il cherche à provoquer des prises de conscience et des changements de perception positifs. Il est la preuve vivante que l’identité autochtone est une mosaïque vivante, et il voit en l’art un moyen privilégié de déconstruire les stéréotypes qui entravent le dialogue. L’échange est une étape charnière de son processus créatif et c’est dans cet esprit que l’artiste a participé à plusieurs projets de co-création et de résidences artistiques partout au Canada et à l’étranger (Haifa, en Israël notamment). Il est tout juste de retour d’une résidence de création au centre d’artistes Homesession à Barcelone afin de poursuivre ses recherches et ses explorations des logiciels de création en intelligence artificielle.
ESPACE EXPLORATOIRE — JEUNE PUBLIC ET FAMILLES
Le Centre d’exposition s’inspire des expositions estivales pour proposer au jeune public et aux familles son ESPACE EXPLORATOIRE. Cet espace se présente comme une série de petits ateliers pour explorer bien sûr, créer bien évidemment, mais surtout s’amuser pleinement. Ainsi, les jeunes visiteurs pourront découvrir et s’initier à l’intelligence artificielle, peindre un bestiaire à partir d’un mot en anicinabemowin, créer des motifs sur écorce, contribuer à un perlage collectif, reconstituer un tableau à la manière du Woodland Art, tester ses connaissances dans un jeu d’association ou encore se familiariser avec l’anicinabemowin en écoutant des contes réalisés par des jeunes anicinabek. Un compagnon de visite des expositions sera également proposé en guise d’accompagnement à la visite des expositions.
Ces expositions seront présentées jusqu’au 27 aout 2023 aux heures d’ouverture suivantes :
Mardi-mercredi de 13 h à 17 h 30
Jeudi-vendredi de 13 h à 17 h 30 et de 18 h 30 à 20 h 30
Samedi de 10 h à 12 h et 13 h à 17 h
Dimanche de 13 h à 17 h
Entrée libre
Fermé le 24 juin et 1er juillet.
Le Centre d’exposition d’Amos est une institution muséale agréée par le gouvernement du Québec et qui bénéficie du soutien financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
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Sources et demande de renseignements
Marianne Trudel, 819 732-6070 exposition@amos.quebec