Le self-care est une révolution | Laroche Gagné Rheault

À la lecture du mot « self-care », la routine performative de soins qu’on peut voir sur les réseaux sociaux où des bains moussants, des chandelles et des pétales de rose savamment placées nous viendront peut-être en tête. Ce n’est pas de ce type de self-care, qu’on souhaite célébrer.

Laroche, Gagné, Rheault sont trois artistes utilisant des disciplines différentes pour créer. Elles proposent une exposition où le self-care, aussi traduit par soins auto-administrés, est un mode de vie. Il s’agit d’une recette unique à chacun(e) et applicable au quotidien.

Andrée-Anne LAROCHE :

Depuis toute petite, les petits plaisirs de la vie représentent pour elle le self-care. Prendre soin de soi c’est se trouver belle et aimer son corps. C’est aussi s’émerveiller devant les fleurs sauvages qui poussent sur le bord de la route, apprécier le papier bulle, humer l’odeur du café ou emboiter sa routine de mille et une crèmes pour avoir une peau douce. L’univers d’Andrée-Anne est simple et douillet. C’est ce qu’elle représente dans ses photographies doubles expositions, ses linogravures et ses sérigraphies.

Claudine GAGNÉ :

Dans son monde onirique aux couleurs d’un magasin de bonbons, elle y va d’une main ferme où l’instinct guide ses choix de formes et de couleurs. Ses oeuvres peintes à l’acrylique canalisent toujours une émotion. Le rituel entourant la création est bienfaiteur et méditatif. Elle aime le rose, les paysages de l’Abitibi-Témiscamingue, les fleurs et les univers extraterrestres de Star Trek des années 70.

Mélodie RHEAULT :

Dans la pratique artistique de Mélodie, le self-care s’articule d’abord par l’acte de créer, par le jeu d’exploration des images et par la contemplation. Puis, dans ses collages se trouvent représentés les besoins d’espace et de solitude de l’artiste. Épurées et introspectives, les oeuvres de Mélodie sont des endroits où elle aimerait vivre.

Prendre soin de soi et s’accorder l’amour qu’on mérite est une petite révolution. Un long processus d’acceptation de soi peut mener au self-care. Dans cette exposition Laroche, Gagné et Rheault affirment haut et fort, chacune à leur façon : C’est punk de s’aimer.