Vernissage de John Boyle-Singfield, Andréane Boulnager et Audrey Lambert à L'Écart
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L’Écart vous invite au vernissage des expositions de John Boyle-Singfield, Andréane Boulanger et Audrey Lambert le vendredi 27 janvier à 19 h. Les expositions auront lieu du 27 janvier au 26 février 2017.
JOHN BOYLE-SINGFIELD (Montréal)
Dans l’impossibilité de vivre avec la mémoire autrement qu’en la faussant
Installation
John Boyle-Singfield s’engage dans plusieurs stratégies comme l’archivage web, l’appropriation, le readymade social et considère la notion de non-auteur pour donner forme à son travail. Il aborde les concepts de mémoire, de valeur et d’exposition à l’intérieur d’un monde lourdement affecté par la lutte des classes. Sa pratique explore la production et la dissémination de l’art dans un monde saturé par la technologie. Pour son exposition à L’Écart, l’artiste présente Reconstitution et Instagram 3.4.2.
Reconstitution est une vidéo diptyque de 90 minutes. Sur l’écran de gauche, on peut y voir le film Baraka, un long métrage représentant différentes manifestations humaines et naturelles sur terre. À droite, un remake de ce dernier, réalisé avec plusieurs clips vidéo trouvés sur Internet. En confrontant l’esthétique hollywoodienne de Baraka et l’omniprésence des industries de l’image sur le web, John Boyle-Singfield nous invite à porter un regard critique sur l’appropriation culturelle.
Instagram 3.4.2 est une série de travaux photographiques sans sujet. Les images abstraites ont été produites avec les filtres de la populaire application Instagram. L’artiste a découvert qu’il pouvait générer des formes et des couleurs en appliquant ces filtres sur une image blanche, sans contenu. Le résultat nous offre une vue franche sur la nostalgie instantanée de ces algorithmes, conçus pour imiter les procédés iconiques de la photographie analogue.
ANDRÉANE BOULANGER (Rouyn-Noranda)
Aujourd’hui ne viens pas me voir
Peinture • vidéo
Le travail en peinture d’Andréane Boulanger propose des superpositions d’histoires puisées dans son environnement médiatique pour créer des récits improbables desquels se dégage humour et contradiction. Son travail s’inspire de notre réalité sociale et de sa culture matérielle et s’articule à travers des personnages inusités placés dans des mises en scène saugrenues. Fascinée par les schèmes de la communication et la complexité des relations entre individus, elle s’intéresse à la problématique dichotomique entre l’intention d’un message et sa compréhension réelle. Pour son projet de résidence à L’Écart, l’artiste propose Aujourd’hui ne viens pas me voir, un travail de recherche en peinture et en vidéo qui interroge notre rapport à l’ennui et au constant désir de divertissement.
AUDREY LAMBERT (Rouyn-Noranda)
Écarlates
Photographie
Le travail en photographie d’Audrey Lambert allie la recherche esthétique, la mise en espace et la temporalité. En captant des fragments du réel, ses images évoquent la notion de présence/absence. C’est à travers les lieux communs, l’objet emprunté et l’imprévu que l’exposition Écarlates suscite un questionnement identitaire. Par la répétition d’un motif, d’un objet ou d’une couleur, l’artiste crée des moments singuliers et spontanés. L’ambigüité des lieux et des corps interroge la perception et le regard de l’autre. S’agit-il de réalité ou de fiction?