Triple vernissage à L'Écart - Donald Trépanier / Christophe Barbeau / Pier-Antoine Lacombe
Source
Sylvie Crépeault
L'Écart
L’Écart vous invite au vernissage des expositions de Donald Trépanier, de Christophe Barbeau et de Pier-Antoine Lacombe le vendredi 29 janvier à 19 h. Les expositions auront lieu du 29 janvier au 28 février 2016.
DONALD TRÉPANIER (Rouyn-Noranda)
Pas de pique-nique pour David
Peinture
Donald Trépanier s’intéresse à l’utopie véhiculée par l’art en relation avec l’idée de territorialité et de peuple. Son travail en peinture explore, souvent avec humour, les défauts (ou qualités) des valeurs occidentales à travers les concepts de la tradition, de l’avancement social et du conflit. Des faits historiques ou contemporains sont décontextualisés et reformulés afin d’en proposer une nouvelle lecture. Souvent, ses tableaux font voir des ensembles de symboles discordants donnant lieu à une revue des savoir-faire en peinture par la surcharge d’éléments iconographiques déployés. Pour son projet de résidence à L’Écart, l’artiste propose Pas de pique-nique pour David, des tableaux grand format mettant en scène le généticien David Suzuki, grand militant écologiste. Est-ce simplement un regard ludique sur le personnage médiatique? La représentation d’une vision ébahie du climatosceptique? Une image qui impose simplement une fiction narrative fermée ayant pour sujet un gourou ou notre sauveur? Peu importe! Au cœur de ce spectacle de la forêt abitibienne se cachent des trésors cacovisuels étranges qui déforment les codes de représentation de façon mystérieuse et fantastique.
Originaire de Rouyn-Noranda, Donald Trépanier est de retour après des études multidisciplinaires de premier cycle universitaire débutées à l’Université du Québec à Montréal pour les terminer à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (1999). Sa pratique comporte 2 volets : la performance et la peinture. Il a participé à de nombreux évènements en performance, notamment à la Foire d’art alternatif de Sudbury, à la Biennale d’art performatif de Rouyn-Noranda, au mythique Ex Teresa au Mexique et à l’OFFTA à Montréal. Artiste actif depuis une quinzaine d’années, son travail en peinture a été diffusé dans plusieurs expositions solos et collectives, entres autres à la Maison de la culture Côte-des-Neiges à Montréal (2010) et au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda (2012). Il enseigne les arts visuels au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
CHRISTOPHE BARBEAU (Québec)
Dans le but de décentraliser nos activités et de favoriser l’échange sur tout le territoire, nous prévoyons filmer cette table ronde sur vidéo.1
Installation
À la suite d’une résidence de recherche dans les archives de L’Écart et du CAAVAT (Centre des artistes en arts visuels de l’Abitibi-Témiscamingue) en novembre dernier, Christophe Barbeau propose une exposition basée sur ces archives, en portant une réflexion sur les concepts de mobilité de l’art (et de l’artiste) et des structures d’exposition. Ces idées ont occupé une place importante dans l’histoire du centre, que ce soit avec les symposiums (1989, 1993, 1997), L’Échangeur (2000), Le Festival de performance de Rouyn-Noranda et la Biennale d’art performatif de Rouyn-Noranda (2002 à 2014), ou Trafic Inter/nationale d’art actuel en Abitibi-Témiscamingue (2005). Sans adopter le rôle de commissaire, Christophe Barbeau sélectionne des archives, des fragments d’œuvres et des artéfacts d’expositions pour élaborer de nouvelles installations. Prenant en considération l’historique de chaque lieu où il expose, il constitue de nouveaux scénarios en prenant en compte les usages passés de l’espace, son architecture et certains de ses objets, tant artistiques qu’usuels. L’artiste confronte son travail à la mémoire du lieu de même qu’à celle du public. Différentes stratégies de reconstitution et de réappropriation sont explorées : la réactualisation – par la copie, le facsimilé – d’œuvres appartenant à l’histoire de l’art, la commande d’œuvres à d’autres artistes et le travail sur l’archive. Ces formes de collaborations contribuent à brouiller la notion d’auteur et visent à créer un réseau complexe de références. Il interroge la nature de l’œuvre, la relation à l’«authorship» que l’on lui accorde ainsi que les notions mêmes de commissariat et d’exposition.
Détenteur d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université Laval (2015), Christophe Barbeau vit et travaille à Québec. Son travail a été présenté dans plusieurs galeries et centres d’artistes, notamment à la Villa Arson en France (2014), à L’Œil de poisson (2015), au Centre de diffusion et de production VU Photo (2015) et à la Galerie des arts visuels (2014). Il explore aussi l’espace de la performance comme espace d’exposition et a entre autres présenté son travail au Lieu à Québec (2015), à la Fonderie Darling à Montréal (2015) et au Mobius à Boston (2015).
PIER-ANTOINE LACOMBE (Rouyn-Noranda)
Pulpes
Dessin
À travers l’installation et le dessin, Pier-Antoine Lacombe cherche à raconter des histoires sans avoir recours à la narration dans sa forme traditionnelle. Il s’inspire de son expérience personnelle, de la science et plus récemment du design qu’il a découvert lors d’un voyage en Scandinavie. L’intuition prend une place importante et lui permet d’explorer la poésie.
Bachelier en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal (2015), Pier-Antoine Lacombe vit et travaille à Rouyn-Noranda. Notons sa participation à l’évènement de performances à relais LEGS à l’Espace Cercle Carré à Montréal (2015) et à la Rencontre interuniversitaire de performance actuelle à Montréal (2014). Il a remporté le prix Impression numérique à la Biennale d’art miniature de Ville-Marie (2014) et a récemment participé à L’Aventure Vaste et Vague | Raid artistique à Carleton-sur-Mer (2015).